REGARD CAPTIF (LE)

LE BAIN TURC (1863), JEAN-AUGUSTE-DOMINIQUE INGRES - COLLECTION PALETTES

de JAUBERT Alain

FRANCE, 1991, 00:29:00

Production : DELTA IMAGES, FR3, LA SEPT, MUSEE DU LOUVRE, PAINI Dominique, REUNION DES MUSEES NATIONAUX, MUSEE D'ORSAY
Collection : Musée du Louvre
Genre : Documentaire
Mots-clés : Art, Histoire, Histoire de l'art, Musée du Louvre, Peinture, Perception

Résumé :
En choisissant des œuvres-phares dans l’imaginaire de la culture occidentale, la série « Palettes » raconte dans chaque épisode l’histoire d’un tableau. En un mot : sa généalogie. Car une toile a ses aïeuls et ses descendants. Un double savoir technique et philosophique, nourri d’une longue tradition, lui a donné naissance. Et le tableau lui-même a engendré, au fil des années, une multitude d’autres images…
Partant de l’idée que la signification profonde d’un tableau est véhiculée par le choix des couleurs et des thèmes, nous disséquons la toile de sa composition la plus visible à sa signification la plus profonde.

Une baigneuse est assise sur le bord d’un bassin. Derrière elle, au rythme d’un tambourin turc, une femme danse en jouant des castagnettes. D’autres encore, reposant sur des sofas rouges, boivent ou mangent. Dans la mémoire du vieux peintres, toutes les femmes admirées ou aimées, possédées ou non, encore vivantes ou depuis longtemps mortes, sont mises ici à nu et se mêlent lascivement. Seul mystère, au centre, le personnage principal, vu de dos joue d’une sorte de luth : le Tchegour. Dans le bas du tableau, une inscription latine annonce : « J. Ingres l’a peint en 1862 dans sa 82ème année. »
Le Bain Turc incarne l’aboutissement de recherches entreprises par ce dernier depuis 1807 sur le thème des baigneuses dans La Grande Odalisque ou La Source.
Des remaniements successifs et complexes font passer la toile du rectangle au carré pour aboutir au tondo, figure circulaire fréquente dans la peinture italienne de la Renaissance, qui marque ici les formes des êtres et des objets.

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