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Martone Mario

Martone Mario

né(e) en 1959

metteur-en-scène, réalisateur, vidéaste

Mario Martone fait ses premiers pas à dix-sept ans, dans des petits théâtres off, où se joue un théâtre de la contamination, comme il le précise lui-même, un théâtre dans lequel se mélangent jeu théâtral, cinéma, danse, et image.

Mario Martone est un homme fidèle : fidèle à sa troupe de théâtre, qu'il entraîne dans l'aventure du cinéma ; fidèle à sa ville natale, Naples. En 1992, il présente au Festival de Venise Mort d'un mathématicien napolitain. Ce premier film, consacré au mathématicien Renato Caccioppoli, un enfant de Naples qui s'est donné la mort l'année de la naissance du réalisateur, remporte le prix spécial du jury. Mario Martone y développe une esthétique inquiétante et un certain goût pour le tragique. Il dit lui-même de Naples qu'il est tragique, très loin du folklore que les étrangers imaginent. Cette ville est le théâtre d'un conflit entre les traditions et la modernité qui voudrait tout uniformiser. En 1994, il filme Rasoi, un spectacle qu'il avait mis en scène avec sa troupe Teatra Uniti. Plusieurs monologues inquiétants racontent les drames quotidiens qui se jouent dans la grande ville. C'est à nouveau Naples qu'il filme dans Amour meurtri (1995), un thriller familial plein de désespoir et de tristesse. Comme dans son premier film, l'image du suicide est présente. A travers le parcours en labyrinthe d'une femme qui se remémore le suicide de sa mère, Martone confirme son talent dramatique. Il tourne ensuite Una storia Saharawi (1996) et La Salita, un sketch dans le film Vesuviani (1997). Avec Teatro di guerra (1997), il renoue avec le théâtre et la ville de son enfance : un jeune acteur commence à Naples les répétitions d'un spectacle qu'il va monter à Sarajevo, où sévit la guerre. L'ensemble de la filmographie de Mario Martone témoigne d'un souci d'observer et de filmer les fêlures existentielles. Quant aux attaches profondes avec Naples, qu'il revendique dans ses œuvres, elles font de lui un réalisateur très représentatif d'une nouvelle génération de cinéastes italiens, sensibles à l'environnement, à la politique et à l'économie de leur région.

En 1977, il crée deux troupes de théâtre, Falso Movimento et Teatri Uniti, grâce auxquelles il met en scène plus de quinze pièces. Il s'essaie à la vidéo et tourne en 1984 un court-métrage sur le Naples du XVIIe siècle, Nella città barocca.



source:http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=4790

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